Massé DOSSO est le Co-Fondateur de AfricaPaieRH, La Solution Paie et RH des Entreprises en Afrique.
Il est aussi fondateur de MyRiSeHR, leader de la distribution de logiciels SIRH et paie en France et en Afrique francophone.
Il nous parle de son parcours d’Ingénieur Commercial, Sales Representative, Account Manager, Sales Manager, Sales Director et Fondateur ; et nous partage quelquesconseils pour réussir dans les RH, l’entrepreneuriat et dans la vie.
https://africapaierh.com/
[00:00:00] Bonjour, bienvenue dans Africa Executive Podcast. Aujourd'hui nous accueillons Monsieur Massé DOSSO, cofondateur de Africa Pay RH et MyRise HR, ayant plus de 10 ans d'expérience à des postes de cadres dans les logiciels RH et totalisant plus de 21 ans d'expérience comme cadre interlocuteur privilégié de PME, ex-directeur des ventes, manager des ventes, account manager, ingénieur commercial. Bonjour Monsieur DOSSO.
[00:00:30] Comment allez-vous ? Bonjour Décorads, merci en tout cas pour l'accueil et merci pour cette belle introduction. Merci à vous de participer au podcast, c'est super de vous avoir. Donc on va entrer tout de suite dans le vif du sujet. Donc au départ vous avez été ingénieur commercial grand compte régionaux à Ricoh France. Donc c'est une entreprise qui propose des copieurs, c'est ça ?
[00:00:59] C'est ça, donc ce sont des solutions bureautiques dans le texte. Ah d'accord. C'est ça ? Ce sont des copieurs, des imprimantes, etc. Où j'adressais effectivement le marché des PME d'une région particulière de l'île de France pour lequel effectivement je faisais toute la démarche de prospection.
[00:01:18] Mais j'ai envie de dire comme on le faisait dans l'ancien monde. Aujourd'hui effectivement la vente se digitalise et en vous écoutant je me rends compte effectivement du parcours et puis de l'évolution que j'ai accompagné aussi dans les façons de vendre, dans les outils utilisés. Donc c'est clair qu'on vient de loin quand on est commercial et quand on a vécu effectivement l'ancienne vie et ce vers quoi on va. Clairement c'est le jour et la nuit.
[00:01:42] Ah d'accord. Donc justement, en fait quand j'ai vu votre profil LinkedIn, c'est intéressant parce que vous avez en fait un background très orienté vente, prospection et tout ça, c'est très bien. Et vous avez des portefeuilles de plusieurs entreprises que vous gériez.
[00:02:03] Qu'est-ce que vous avez appris de cette expérience-là d'ingénieur commercial grand compte régionaux et qui est utile aujourd'hui à Africa PRH, votre entreprise actuelle dont vous êtes le fondateur ? Je précise déjà. Tout à fait. Alors ce que j'ai appris c'est la base de la vente. Quand je disais que je l'ai appris vraiment comme dans l'ancien monde, chez Rico, moi je suis rentré, c'était au début de l'année 2000, 2003.
[00:02:32] Et on n'était pas aussi digitalisé qu'aujourd'hui. Et donc le maître mot de la direction, c'est je ne veux voir personne au bureau aller sur le terrain. Donc soit vous décrochez le téléphone, vous me prenez des rendez-vous, soit vous allez me décrocher des rendez-vous sur le terrain. Donc ça c'est déjà une première approche. Ça forme, ça rend tenace et ça permet vraiment de travailler sur la pratique de terrain, sa culture de la performance.
[00:03:00] C'est-à-dire que du coup systématiquement quand j'avais un rendez-vous dans une zone, je ne rentrais pas au bureau. Je continuais à prospecter dans les environs pour m'assurer que j'ai bien défliché le terrain. Et que j'ai bien nettoyé ma zone et que je peux revenir avec un ou deux opportunités de rendez-vous, opportunités de business potentiel par la suite. Donc ça, ça forge vraiment à ne pas lâcher, à savoir s'organiser, à organiser sa zone de prospection.
[00:03:28] Donc quand je vais à un rendez-vous, je sais que plutôt que de revenir au bureau et de me taper l'administratif, je peux le faire chez moi en rentrant, par contre je vais voir si je ne peux pas décanter, comment on appelle, décrocher un ou deux rendez-vous au passage par rapport à la zone dans laquelle je suis. Et ça fonctionnait. C'est-à-dire que je quittais un bureau, j'allais sonner dans le bureau d'en face, dans la porte d'en face, bonjour, j'avais rendez-vous avec votre voisin, où on a abordé tel sujet, etc.
[00:03:56] Et donc comme je suis là à proximité, j'en profite pour me faire connaître auprès de vous. Vous laissez ma carte ainsi que mes documents. Si vous avez cinq minutes à m'accorder, on peut en profiter pour échanger. Sinon, je vous propose de prendre rendez-vous et puis on pourra effectivement aborder ces sujets-là par la suite. Et ça fonctionnait. Wow, d'accord. Super. Et ça fonctionne. Rétrospectivement, aujourd'hui, est-ce que vous diriez que cette méthodologie-là fonctionne aujourd'hui, dans le monde d'aujourd'hui ?
[00:04:24] En vrai, elle fonctionne parce qu'elle est décalée. Comme tout le monde fonctionne sur le digital, quand on humanise la relation, ça refait plaisir aux gens. Oui, ça c'est vrai. On décroche le téléphone, on va les voir. Voilà, ce n'est pas un chatbot, ce n'est pas un robot, ce n'est pas de l'intelligence artificielle. Voilà, c'est de humain à humain. Et c'est clair qu'on a tendance à oublier. Et moi-même, en tant qu'éditeur logiciel, l'idée aussi, c'est de remettre l'humain au centre.
[00:04:54] Et c'est vraiment important de revenir systématiquement à ça. C'est comment on remet l'humain au centre de notre démarche. Ah, super. Et donc, ensuite, après cette expérience-là, vous passez ingénieur commercial, nouveau contrat, dans une autre entreprise, maintenant de location longue durée de véhicules. Est-ce que vous pouvez nous parler d'une anecdote intéressante lors de votre passage dans cette entreprise-là ?
[00:05:22] Alors, en vrai, l'anecdote, elle est plus qu'intéressante. Quand j'ai rencontré le directeur de France, de cette boîte qui est Lisplan, je venais pour un autre poste, en vrai. Je venais pour la vente de l'indirect. Et quand le patron m'a... En vrai, il lui a fallu deux, trois minutes pour se rendre compte qu'il avait quelque chose de mieux à me proposer.
[00:05:53] À peine je suis arrivé, je me suis assis, j'ai commencé à discuter avec lui, il m'a dit on arrête la stop. Il a pris son téléphone, il a appelé celui qui va devenir mon futur manager, il dit j'ai trouvé ton gars. Super ! C'est génial ça ! C'est une excellente anecdote parce que je n'oublierai jamais ce moment effectivement un peu particulier. Et du coup, l'entretien s'est extrêmement bien passé. Ou du coup, l'exercice de ce futur manager, c'était de mettre mon CV à moi et de mon concurrent direct
[00:06:22] et de dire pourquoi est-ce que j'étais meilleur que mon concurrent direct sans jamais le dégommer. Ah ! D'accord ! Et donc, il a fallu que je démontre par A plus B pourquoi il était plus pertinent de me faire confiance à moi versus l'autre CV qu'il était en face de moi. C'était un premier exercice, la première fois, mais c'était très, très instructif. Apparemment, j'ai été choisi, donc j'avais été meilleur que l'autre exercice. Mais c'était intéressant comme pratique. Ah ! Super !
[00:06:52] Autre anecdote intéressante. La DRH de l'époque de cette boîte m'avait posé une question un peu déroutante. qui était, voilà, elle était d'origine, on va dire, de l'Europe du Sud. Et elle me posait la question, mais de façon à la fois innocente, mais en sens, ce n'était pas pervers, mais c'était un peu choquant.
[00:07:18] Elle m'a posé la question de savoir, est-ce que, en tant que noir, je n'allais pas avoir du mal à représenter une société comme Displan ? Ah d'accord ! Ok ! Et donc, je lui expliquais gentiment que je ne me considérais pas à ma couleur de peau, mais je considérais mon professionnalisme. Et que d'autant plus que j'étais noir, si j'étais très carré dans ma démarche et très bon dans ma démarche, j'allais encore plus marquer les esprits et encore plus faciliter la multiplication des contrats.
[00:07:47] Et ça ne lui avait plus comme réponse. Mais je pense qu'après coup, elle s'est rendue compte de sa bourde. Du coup, elle-même allait se dénoncer au grand patron. Ah, d'accord ! Et donc, ayant été embauché par la suite, une semaine après mon arrivée, il y avait un grand événement de la société où il y avait le top management qui était là. Et le grand patron de la boîte m'interpelle à cet événement-là et me dit « Ah, voilà notre star ! Ah, je suis content de te rencontrer ! »
[00:08:15] J'ai appris comment tu as dégommé la DRH par rapport à ces questions qui n'avaient ni que ni tête. Et je l'ai défoncé quand elle m'en a parlé. Et j'étais content que tu aies répondu comme ça. Et on est très très heureux de t'avoir parmi nous. Donc, ça fait plaisir quoi. Ça fait plaisir de voir qu'on a de l'intelligence malgré tout. De toute façon, je ne suis pas dans un esprit de victimisation. Donc, l'idée pour moi, c'était de montrer en quoi j'étais le meilleur par rapport à la démarche. Mais qu'eux-mêmes, ils aient reconnus. D'ailleurs, elle-même, elle a reconnu. Elle en a parlé. Et la direction a reconnu que c'était un talent que vous avez choisi.
[00:08:45] Plus qu'un blanc, un vert ou un noir. Ça fait quand même plaisir. Vu le contexte qu'on vit aujourd'hui. C'est quand même plaisir qu'il y ait des boîtes qui se restent sur cette approche purement humaine. Ah, ça, c'était très intéressant en tout cas. Ça va aider beaucoup de personnes, je pense. Et donc, ah oui, il y a un aspect aussi que je voulais aborder. Parce que là, vous avez transitionné des… Comment vous dites ? La bureautique.
[00:09:11] De la bureautique à la location longue durée de véhicules. De véhicules, oui. Alors, oui, mais la transition, elle était naturelle pour moi. D'accord. Puisque c'était que l'objet qui change, mais la démarche était la même. En vrai, dans la bureautique, on parlait vraiment de TCO. C'est-à-dire que quand j'achète une imprimante, un photocopieur, je l'achète avec un coût total d'ownership, un coût total de possession, avec des éléments qui rentrent en ligne de compte.
[00:09:39] On pouvait le faire financer via des partenaires qui pouvaient financer. En vrai, dans la location longue durée, c'est la même chose. Je fais financer mon véhicule. Je suis dans une approche de coût total de possession. Et donc, en vrai, c'est juste l'objet qui changeait pour moi. Et j'arrivais dans un environnement qui était quand même un peu plus classe par rapport à la bureautique, je trouvais. Et du coup, voilà, c'était pour ça aussi ce souhait de changement. Donc, d'où cette bascule naturelle pour moi. D'accord. Super.
[00:10:08] Et donc, tout juste après, vous avez été chargé d'affaires acquisitions. Puis sales représentatives, donc représentant des ventes. Ensuite, ingénieur commercial. Et un point intéressant, c'est qu'ensuite, vous devenez account manager à Forward Finance, qui est une société indépendante de conseils en gestion d'actifs. Donc, c'est vraiment de la finance et tout ça. Bon, première question, comment vous avez eu le job ?
[00:10:37] Et deuxième question, est-ce que ça a été différent par rapport aux autres expériences précédentes ? Oui, oui. En vrai, c'était effectivement une nouvelle adaptation, effectivement, dans un contexte, dans un environnement, dans un métier différent. Alors, comment j'ai eu le poste ? C'était intéressant. Le jour de l'entretien, c'est passé par un cabinet. Ah. Et c'est passé par un cabinet.
[00:11:03] Et le cabinet avait retenu deux candidats, moi et une magnifique blonde. Une magnifique école de commerce, tout ce qui va bien, etc. Et tous les deux, on a fait l'entretien avec celle qui va devenir ma directrice commerciale par la suite. Et en vrai, aussi belle qu'elle était, elle avait peu de pratique du métier, contrairement à moi.
[00:11:31] Et puis, j'ai senti que ça fitait naturellement avec ma future directrice commerciale. Voilà, elle s'est sentie effectivement plus à l'aise de se projeter avec moi sur la durée plutôt que cette personne. Et aujourd'hui, elle est devenue une amie. Aujourd'hui, voilà, il n'y a plus cette relation de hiérarchie. De toute façon, on a changé de vie tous les deux. Donc, on a gardé cette relation amicale sur le long terme. Et ça a été une très, très belle expérience.
[00:11:59] Même si le passage n'a pas été évident, puisque là, en vrai, je viens vendre du temps consultant qui va optimiser les excédents de trésorerie des entreprises ou des organisations ou des institutionnels. Et donc, l'idée, c'est de se dire, ben voilà, je suis une mutuelle, d'accord ? Je reçois régulièrement de l'argent de mes abonnés, mais je ne souhaite pas le thésauriser. Je souhaite le placer, le faire fructifier.
[00:12:29] Le temps que mes adhérents puissent en avoir besoin pour telle ou telle problématique de santé, etc. Mais comme c'est de l'argent qui ne leur appartient pas, elles ne doivent absolument pas perdre. Ah ! C'est toute la subtilité de cette démarche de conseil qu'on apporte pour amener de l'excédent de trésorerie et sécuriser le fait qu'il y ait le moins de possibilités de perte d'argent. Ah, d'accord. C'est très intéressant, ça.
[00:12:56] Et donc, là, c'était un métier encore plus humain parce que là, on parle de boîtes qui avaient parfois des dizaines, des dizaines de millions à placer. Et donc, je ne pouvais pas le faire qu'au téléphone ou en distanciel. Donc, je passais mon temps effectivement dans les avions, dans les trains, à aller rencontrer ces institutionnels, ces grandes sociétés pour leur parler de nos services. Ah, d'accord. Et donc, j'ai vu que parmi vos attributions dans cette entreprise,
[00:13:25] il y avait l'analyse du marché. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu rapidement pour ceux qui sont curieux ? En vrai, l'analyse du marché, c'était l'idée de se dire, je ne vais pas aborder un institutionnel type mutuel comme je vais aborder une entreprise classique. Les enjeux réglementaires ne sont pas les mêmes. La manière d'aborder ces sujets de trésorerie ne sont pas les mêmes. Donc, l'idée, c'était vraiment…
[00:13:53] Donc, je fonctionnais vraiment par vertical métier. C'est-à-dire que je faisais d'abord un focus sur tel vertical et ensuite, je basculais de vertical à vertical. Mais avant d'y aller, il me fallait bien analyser globalement les marches, les approches, les aspects réglementaires aussi pour arriver en mode carré professionnel en sachant de quoi je vais parler auprès de mes interlocuteurs. Ah, d'accord. OK. D'accord.
[00:14:18] Et donc, juste après cette expérience, vous entrez dans le monde des logiciels RH en novembre 2015 et vous devenez sales manager, donc manager des ventes à Montportail RH, qui est le numéro un des logiciels RH collaboratifs dédiés au PME. Et donc, en fait, vous découvrez cet univers-là, c'est ça ? Oui, encore une fois. Oui, tout à fait. Et pareil, c'est passé par un cabinet.
[00:14:47] Et là, je tombe sur un jeune frère sénégalais qui me contacte pour ce poste. Et j'en parle à ma directrice commerciale, parce que j'étais encore chez Fora Finance. Je lui dis, voilà, je pense que j'arrive au bout d'un cycle. J'ai envie d'évoluer. Et la seule façon pour moi d'évoluer, c'est de viser ton poste. Et comme je ne vais pas te pousser pour prendre ton poste, je vais aller chercher le poste ailleurs. Donc, elle m'a encouragé. Elle a apprécié la franchise. Elle m'a encouragé. Elle m'a aidé à faire les bons choix, à m'orienter effectivement dans la démarche.
[00:15:17] Et donc, ce cabinet voit mon profil. Je change avec lui. Et le patron de mon portail RH à l'époque ne voulait pas de quelqu'un qui vient de la finance. Parce qu'il avait une première expérience catastrophique avec un ancien responsable commercial. Et il s'est dit, non, je ne veux plus quelqu'un de la finance. Et du coup, j'ai demandé aux consultants, mais alors, du coup, on va inverser le truc. Je dis, donne-moi toutes les informations que tu as concernant le patron.
[00:15:46] Et l'idée, c'est qu'on ne va pas mener en mode, je viens quémander du travail. C'est juste que je viens me positionner différemment. Et en réalité, c'est passé quoi pendant l'entretien ? Parce que la boîte d'intérim a insisté pour qu'il me rencontre. Et en réalité, quand on s'est rencontré, on n'a pas parlé de mes compétences ou du fait que j'ai de la finance. On a parlé vraiment de beaucoup de choses, sauf de mon parcours. Et à la fin, ça fitait tellement naturellement qu'il m'a dit, ok, je te prends.
[00:16:17] Ah, d'accord. Mais parce que moi, j'ai fait le travail de savoir qui était, qu'est-ce qu'il aimait, qu'est-ce qu'il attendait précisément, etc. Et je lui ai donné. Je lui ai donné ce qu'il attendait, clairement. Parce que cette boîte d'intérim m'avait aussi aidé, elle m'avait donné les bonnes billes pour pouvoir le convaincre. D'accord, ok. Donc, petit conseil à ceux qui veulent évoluer et tout ça.
[00:16:42] Bon, il faut parfois faire un peu de, comment dire, essayer d'obtenir un maximum d'informations et toujours rester dans le cadre humain. C'est très important. C'est le propre du commercial pour compléter. C'est-à-dire que quand on est commercial, on se doit d'abord être curieux, de savoir qui on est en face, quels sont leurs enjeux, quelles sont leurs problématiques, pour identifier la valeur qu'on va pouvoir leur apporter derrière. Oui, c'est très profond, ça. Ok.
[00:17:11] Et donc, ensuite, bon, au départ, c'est vrai qu'avant qu'on prépare le podcast, je croyais que par la suite, vous aviez changé d'entreprise. Mais en fait, vous m'avez expliqué que c'est un, en fait, c'est un upgrade, s'il faut dire. C'est ça. Une évolution de poste. C'est une promotion au sein d'une entreprise qui a changé de nom, tout simplement. Ah. Et donc, mon portail RH est devenu effectivement PeopleSphere. Ah.
[00:17:40] Et donc, c'est dans le cadre de ce mon portail RH devenu PeopleSphere que j'évolue en termes de poste pour devenir directeur. D'accord. Super. Et donc, justement, à PeopleSphere, vous devenez sales director. Director. Est-ce que vous avez eu… Quel genre de challenge vous avez eu à ce moment-là ? En vrai, j'en ai eu plusieurs. En vrai, j'en ai eu plusieurs.
[00:18:06] Puisque je passe de commercial à manager des personnes qui étaient commerciaux comme moi. On était au même poste et puis je les récupère un peu sous mon aile. Donc, il y a eu cette première phase d'apprentissage dans le monde du management. Et il y a aussi le changement de posture que ça implique. C'est-à-dire que je ne dois plus me positionner comme avant.
[00:18:32] Je dois rentrer plus dans la stratégie, dans la vision stratégique de l'entreprise et non plus me positionner comme étant un simple salarié. C'est important dans l'évolution du poste. Et donc, ça nécessite aussi de réfléchir plus stratégique, de réfléchir plus en avant des contributeurs stratégiques par rapport à la société. Donc, c'est tout cela que m'amène cette évolution du poste au sein de PeopleSphere. D'accord.
[00:18:58] Et tout juste après, vous devenez, vous passez du statut de, je dirais, bien sûr, directeur. Mais vous devenez fondateur. Donc, founder, fondateur de MyRise HR. Et vous l'êtes toujours d'ailleurs depuis juillet 2020. Comment, d'où vous est venue l'idée de lancer MyRise HR ? Alors, en vrai, c'est arrivé comme beaucoup de gens pendant la période de COVID.
[00:19:32] On remet beaucoup de choses en question. On est un peu dans cette vision un peu de fin du monde. Et est-ce que j'ai continué envie de faire tel que je fais ou j'ai envie d'apporter différemment à Pierre Lédificier ? J'avais envie de creuser mon sillon parce que je souhaitais travailler pour moi-même. Ça me creusait depuis des mois et des mois. Et donc, ça a été l'occasion pour moi de me lancer pendant cette période.
[00:19:57] Alors, pourquoi ? Parce que j'avais déjà à cœur, au moment où j'ai créé MyRise HR, en vrai, j'étais revendeur de solutions françaises, pour l'essentiel, européennes, à la fois en France et sur le marché d'Afrique francophone. Et donc, ça a été le premier pas quelque part qui a amené vers Afrique APRH. Voilà, ça a été le premier pas qui a amené Afrique APRH puisque c'était l'occasion aussi de tester le marché,
[00:20:25] la pertinence du marché par rapport à ce projet que j'avais. Donc, ça m'a permis de décanter mes premiers contrats, que ce soit en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Mali, dans différents pays, essentiellement en Afrique de l'Ouest. Et par contre, j'avais toujours un point de blocage qui était la paye, qui, au regard des interactions que j'avais, était le point principal, le point focus qu'avaient la plupart des entreprises que je rencontrais. Et donc, du coup, comme je n'avais pas la paye dans ma besace,
[00:20:55] c'était compliqué de les convaincre uniquement sur les autres aspects. Donc, c'est ainsi que je m'étais rapproché d'un jeune frère sénégalais qui avait créé sa propre société, son propre, il est lui-même éditeur de paye en France. Et je lui ai proposé, viens, on s'associe et puis on crée un combo. Moi, SIRH, toi, paye pour être force de proposition sur l'ensemble du marché. Je n'avais pas envie, ce n'était pas le bon timing pour lui, il n'avait pas spécialement envie. Puis, il a une belle boîte qui gagne bien sa vie. Donc, je peux le comprendre.
[00:21:26] Et il s'est passé 18 mois où il ne s'est rien passé. Et puis, au bout de 18 mois, lui me met en lien avec celui qui va devenir l'un de mes associés. Voilà. Et donc, cet associé avait exactement le même projet que moi. Et lui qui est un Français, ayant vécu à l'étranger en tant qu'immigré, comme il le dit, pendant plus de 10 ans en Inde, quand il est revenu en France, il n'avait pas spécialement envie de rester en France,
[00:21:55] mais il avait envie de regarder un peu où est-ce qu'il pourrait contribuer en termes de développement, toujours dans l'environnement du SIRH. Et donc, par l'intermédiaire de ce jeune frère sénégalais qui avait créé son dossier de paye, il nous a mis en lien. Et quand il nous a mis en lien, il a exactement parlé du projet que j'avais en tête. Et ça a naturellement fité. Et donc, c'est comme ça qu'on a été amené effectivement à créer ensemble Africa PRH.
[00:22:24] Et dans la création d'Africa PRH, comme on voulait avoir une expertise paye, eh bien, j'ai souhaité effectivement que Daniel Clémentine s'associe à nous parce que j'avais travaillé avec lui à l'époque de People's Fair où il nous avait accompagné dans la mise en place de la paye chez l'un de nos gros clients à l'époque. Et voilà, il nous avait fait un travail de qualité.
[00:22:49] Et il était important pour moi que d'avoir un vrai expert métier de référence qui va aborder la problématique de la paye sous l'ensemble d'Afrique francophone. Donc, c'est comme ça qu'avec Olivier, qui a été contact avec moi, et ensuite Daniel et deux autres associés, qui sont plutôt eux, qui portent la partie technique et développement, nous avons créé ensemble Africa PRH.
[00:23:18] Ah, wow, super. Donc, vous êtes co-fondateur. Est-ce que vous pouvez présenter, nous présenter Africa PRH? Oui, grand plaisir, bien entendu. Africa PRH a vocation à accompagner les entreprises, les organisations dans la digitalisation de leur processus RH et paye. L'idée pour nous, c'est de dégommer Excel
[00:23:44] et c'est de sortir ces outils type Sage qui sont souvent en version craquée dans pas mal d'entreprises et qui ne sont pas forcément à jour sur le plan légal, fiscal, réglementaire et qui vient surcharger plus que dégager du temps pour faire des tâches plus intéressantes. Et donc, l'idée pour nous, c'est vraiment d'accompagner.
[00:24:12] Et depuis qu'on a lancé Africa PRH, on a rencontré entre 400 et 500 chefs d'entreprise DRH, praticien du métier RH sur l'Afrique subsaharienne francophone, que ce soit en Afrique centrale ou en Afrique de l'Ouest. Et on a eu le temps de bien comprendre leurs priorités, leurs enjeux,
[00:24:40] ce qu'ils ont besoin vraiment pour pouvoir avancer rapidement sur ces sujets-là. Et donc, fort de ces éléments-là, on est en train de construire vraiment une solution sur mesure qui va les accompagner en termes de recrutement, qui va les accompagner en termes de gestion du personnel avec une application mobile justement qui permet de faciliter le quotidien. Je déclare mes congés, mes temps, mes notes de frais. J'accède à mes documents personnels en tant que salarié, mon contrat de travail, mes attestations, mes certificats.
[00:25:08] Je vais accéder à mes putains de salaire. En tant que manager, je vais accéder à toutes les demandes qui sont faites des membres de mon équipe via l'application mobile, l'interface web. Et en tant qu'administrateur, je vais accéder à l'ensemble des informations consolidées et je vais pouvoir générer des documents importants, contrats de travail, certificats, avenants au contrat de travail, attestations, etc. Ensuite, le troisième volet, c'est la paie.
[00:25:36] Et la paie avec une volonté justement de faire la paie tel que peu d'outils le fait finalement aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on se met dans la peau d'un praticien de paie de chaque pays dans lequel on est présent. Aujourd'hui, on est essentiellement présent en Afrique de l'Ouest. Côte d'Ivoire, Sénégal, Mali, Togo, Bénin, Burkina, Guinée. Pour ne citer qu'eux. Et l'idée, c'est que dans chaque pays dans lequel nous sommes présents, on respecte la législation, on respecte la fiscalité
[00:26:04] et on respecte le droit social. Ce qui fait que quand un Ivoirien prend l'outil, il retrouve effectivement les éléments qui concernent la Côte d'Ivoire. Quand un Sénégalais prend l'outil, il retrouve les jonctions vers le droit social, la paie standard, la paie réglementaire telle que prévue au Sénégal, etc. Donc l'idée, c'est aussi d'y intégrer des notions qui sont très africaines. Le paiement par mobile money,
[00:26:33] le fait de prévoir des avances sur salaire, des avances sur prêt, etc. Toutes ces subtilités qui sont très africaines, qu'on retrouve très peu ailleurs, on a voulu les intégrer dans les solutions que l'on propose. Et ensuite, le dernier volet, c'est la formation. Effectivement, nous allons créer Africa PRH Academy dans le but d'accompagner les entreprises à mieux former leurs collaborateurs. C'est-à-dire que l'idée, c'est de créer des contenus de formation totalement personnalisés en s'appuyant sur l'intelligence artificielle
[00:27:02] pour pouvoir dégager du temps de qualité et permettre l'intégration facile des nouveaux arrivants. Ok, super. On va faire une petite pause et on revient tout de suite. Oui, monsieur Dosso. Vous nous avez présenté Africa PRH et c'est super. En fait, je crois que vous nous êtes donné une mission, c'est ça ? Oui.
[00:27:30] Oui, une mission qui est très importante pour nous. L'idée, c'est comment est-ce qu'on peut contribuer à l'évolution de notre continent et particulièrement de cette zone d'Afrique subsaharienne francophone ? Comment est-ce qu'on peut contribuer à l'amélioration des pratiques, à éduquer aussi localement ? C'est pour ça d'ailleurs qu'on a créé aussi notre podcast.
[00:27:58] L'idée du podcast qui a été créée, c'est de se dire, c'est de mettre en exergue des chefs d'entreprise, des praticiens du métier autour du RH et de la paie pour partager des bonnes pratiques, diffuser des conseils, aborder une thématique innovante, intéressante, mais toujours dans le regard africain. L'idée, encore une fois, c'est d'éviter de se positionner en donneur de notion qui vient de l'Occident et puis faire du copier-coller de ce qu'il a fait par ailleurs.
[00:28:28] On essaye toujours de se positionner dans le regard vraiment africain. Bien entendu qu'un regard congolais, ce n'est pas un regard camerounais, ce n'est pas un regard ivoirien, ce n'est pas un regard sénégalais. Donc, on essaye, chacun l'ajuste et l'adapte par rapport à sa propre expérience. Donc, voilà, quand on parle de son point de vue, Décorat, vous vous parlez de votre point de vue depuis le Congo. D'accord ? Moi, je suis ivoirien d'origine
[00:28:52] et donc j'ai plus de connaissances liées à mon pays d'origine et ensuite, on essaye de dupliquer, on va enrichir et compléter les connaissances. Donc, l'idée, c'est qu'on soit toujours adapté, à la bonne pratique locale, à la philosophie ou à la démarche locale. Ça, c'est extrêmement important. Un autre constat que l'on fait, c'est qu'on a besoin d'accompagner la montée en compétences sur ces sujets-là.
[00:29:21] On a beau faire une école, beau être diplômé des RH, faire une école de RH, parfois même pratiquer le RH, on le pratique d'une façon tellement désuète que tout ce qu'on a appris à l'école a été perdu parce qu'on n'a pas les moyens de le mettre en pratique. On n'est pas outillé, on n'a pas les bons éléments. Et l'idée pour nous, c'est d'accompagner l'éducation à la base. Et donc, on est prêt à mettre à disposition nos outils
[00:29:48] dans les écoles qui forment les futurs professionnels RH pour pouvoir leur donner des bons appuis, des bons réflexes pour pouvoir, une fois arrivés dans le monde du travail, qu'ils aient ces mêmes réflexes pour pouvoir continuer à le positionner auprès de leur entreprise. D'accord, super. Donc, comment est-ce que Africa F&RH peut aider les entreprises à attirer et à retenir les meilleurs talents ?
[00:30:18] En vrai, on est un outil qui va naturellement contribuer à améliorer l'image de marque de l'entreprise. C'est-à-dire, moi, je suis jeune talent et je me fais courtiser par différents types d'entreprises. Entre une entreprise qui va me doter des outils modernes tels que moi j'utilise à titre personnel dans mon quotidien, qui va me donner un accès de façon transparente à des informations qui me concernent
[00:30:47] sans que j'aie à passer dix tranches de validation, qui va me donner de la visibilité sur mon parcours, qui va m'accompagner en termes d'évolution de compétences et de formation. Il n'y a pas photo. On va choisir celle qui va se doter de ses outils et qui va projeter une meilleure image.
[00:31:14] Au-delà de l'image, c'est aussi qui va mettre en place les bonnes pratiques. D'accord ? Et donc ça, ça aide à faire le bon choix en tant que jeune talent. Et de toutes les façons, on voit nos gouvernements aujourd'hui en prendre conscience. Le Sénégal vient de faire un grand tapage sur sa vision du digital, du numérique. La Côte d'Ivoire vient de faire la même chose. Je suis sûr que le Congo va arriver à faire la même chose. Pourquoi ?
[00:31:43] C'est parce qu'il y a une vraie prise de conscience que l'évolution, le développement passera par le digital. D'accord ? Et en passant par le digital, le gouvernement intérira à passer par le digital parce que ça lui permet déjà de contrôler d'avance la fiscalité, de connaître les effectifs, de connaître les chiffres d'affaires, de connaître un tas d'informations qui vont permettre de mieux organiser la fiscalité de chacun des pays.
[00:32:13] Donc on sent que tous les sujets du digital, dont la paroisse pour laquelle moi je prêche, qui est la partie RH, sont importantes. Elles sont toutes importantes. Et donc aujourd'hui, si je suis un focus, un RH, contrairement à ce que beaucoup de boîtes africaines pensent, vraiment même ce n'est pas que des boîtes africaines, beaucoup de boîtes générales en pensent, c'est extrêmement stratégique. Quand on n'a pas en place une bonne équipe RH, on a du mal à recruter.
[00:32:42] On a du mal à fidéliser. On a du mal à retenir. On a du mal à former. D'accord ? Le RH, il est extrêmement stratégique. Sauf qu'on sort d'un monde où j'ai un contrat, je n'ai pas un contrat, j'ai fiche de paie, je n'ai pas fiche de paie, à un monde où on va digitaliser et rendre quasi ça obligatoire. Donc je peux comprendre les entreprises qui fonctionnent un peu, on va dire en sous-marin, qui sont un peu cachées, qui ne sont pas vues
[00:33:12] et qui sont éloignées de toutes ces formes de fiscalité et pour lesquelles ils gagnent de l'argent comme ça, de façon un peu discrète, qui n'ont pas forcément envie d'être vues, d'être vues, d'être sues. Et donc ça leur pose des problèmes parce qu'ils vont probablement gagner moins d'argent comme ça. Mais c'est la force de l'évolution. On n'y échappera pas. Un moment ou un autre, la bascule de, je n'ai à peine que 10% d'entreprises qui sont formelles.
[00:33:41] Petit à petit, on va changer la donne. Et demain, dans un horizon de quelques dizaines d'années, ce sera l'inverse, on aura 60, 70, 80% des boîtes qui seront totalement formelles. Ah, c'est super, c'est super, c'est super. Donc, vous avez déjà répondu à quelques questions que je me posais. Mais je voudrais savoir,
[00:34:08] à quel challenge vous avez été confronté en tant qu'entrepreneur lors de la création d'Africa Pay RH ? En vrai, le plus gros challenge auquel on est confronté, c'est le manque de prise de conscience des dirigeants d'entreprises. du fait de bichonner le pôle RH. Comme je l'expliquais tout à l'heure, c'est un pôle qui est stratégique.
[00:34:37] Et je me souviens, lors du podcast Talk Africa RH, on avait Hans qui nous rappelait qu'il arrivait parfois que des entreprises disent à leurs collaborateurs déjà, sois content que j'étais embauché. Donc, tes histoires de fiches de paye, de contrat, tout ça, ça peut attendre. Et donc, c'est tout cela qu'on veut changer. C'est-à-dire que, il faut, c'est un respect qui est mutuel. Les entreprises vont finir par se rendre compte, un moment ou un autre,
[00:35:06] que les jeunes générations qui arrivent, elles ont des gros talents, elles ont des talents extrêmement élevés, mais qu'elles n'iront pas travailler n'importe où, n'importe comment. D'accord ? Donc, soit elles prennent, à la base, les bons outils, les bons éléments, les attirer et les accompagner dans la révolution, soit elles vont voir leur concurrence, avoir un avantage concurrentiel, parce qu'elles vont attirer les meilleurs talents à elles. Parce qu'elles, elles font les choses en ordre. Donc, il en va de la survie de certaines entreprises à elles de savoir sous quel bout le prendre.
[00:35:42] Justement, Africa PRH, parmi les choses que j'ai notées, c'est que Africa PRH gère très bien les changements de réglementation à RH. Comment vous arrivez à le faire ? Justement, l'idée, c'est… On est par pôle d'expertise. Donc, je vais parler de Daniel, qui est notre vraiment expert pay, qui lui va, en gros,
[00:36:13] stocker, analyser, stocker, et gérer ces éléments-là. On fait de plus en plus appel à des prestataires extérieurs, dont c'est le métier, et donc pour avoir une mise à jour des évolutions réglementaires, pour sécuriser le fait que tout ce qu'on propose à nos clients, qu'à aucun moment, le client ne puisse nous attaquer par rapport au fait d'avoir manqué de la mise à jour sur telle ou telle évolution réglementaire. On a la chance d'être sur des zones
[00:36:42] où ça ne change pas tous les quatre matins. Et donc, c'est ce qui facilite le maintien de façon générale sur ces sujets d'ordre réglementaire. Généralement, quand ça change, c'est très fiscal. C'est fiscal, c'est sur les taux, c'est sur le fait de regrouper un certain nombre de taux. C'est des éléments qui sont relativement rapides à mettre à jour et à proposer à nos clients. Ok.
[00:37:10] Donc, je pense qu'on a pratiquement tout passé en revue. Il y a quelque chose qui a attiré mon attention, c'est Africa Pay RH Academy. Est-ce que vous pouvez en dire plus à ceux qui ne connaissent pas ? Oui. L'idée de Africa Pay RH Academy, ça revient justement à ce constat de manque de compétences que l'on fait à la fois sur les métiers du RH
[00:37:39] que nous, on accompagne au quotidien, mais aussi sur différents métiers au sein des entreprises. Et l'idée, c'est de proposer une solution qui soit accessible économiquement parce qu'elle s'appuie d'abord sur l'intelligence artificielle. Et donc, sur la base de contenus qu'elles vont partager avec nous, on va digitaliser, on va humaniser la formation. Par exemple, je suis dans le monde de, je ne sais pas moi, dans le monde agricole.
[00:38:09] C'est comment je vais effectivement récupérer tel ou tel type d'aliment, quelle est la posture que je dois avoir, quels sont les équipements que je dois avoir, etc. Comment est-ce que je porte un sac qui est lourd, etc. Ce sont comme ça des formations sur différentes phases des différents métiers. Là, je parle d'un métier en extérieur, mais je peux être aussi sur des métiers type tertiaire où on va effectivement accompagner étape par étape ou faire une mise à jour
[00:38:38] pour un collaboratoire déjà en place ou pour justement faciliter l'intégration d'un nouvel arrivant pour qu'il puisse tout de suite prendre les bonnes habitudes, avoir les bonnes postures et être plus rapidement opérationnel. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que, du coup, grâce à nos outils, on ne va pas mobiliser des gens pour former les nouveaux arrivants sur plusieurs jours. C'est-à-dire qu'ils vont avoir déjà un outil pour préchauffer un peu l'état des connaissances. Et derrière, l'humain interviendra dans un temps deux pour checker, valider
[00:39:08] ou revenir sur certains éléments qui n'auront pas forcément été compris. Mais en termes d'organisation, d'allocation de son temps, ça permet de dégager du temps pour faire autre chose. L'idée, c'est vraiment, encore une fois, d'élever le débat et de trouver des points d'appui pour faciliter la montée en compétence des collaborateurs des entreprises. Bon, je pense qu'on a pratiquement tout passé en revue. Mais j'aimerais terminer en vous demandant
[00:39:37] de donner, si vous aviez trois conseils à donner à des personnes, des Africains, par exemple, qui veulent devenir entrepreneurs comme vous, quels seraient les trois conseils que vous pourriez leur donner ? L'idée, c'est d'entreprendre sur la base une vision qui est claire. Sur vraiment que la vision soit claire et pourquoi je dis ça ? Parce qu'une fois que la vision est claire,
[00:40:08] quelles que soient les tribulations, on avance, on n'abandonne pas, on ne lâche rien et on continue. Quand la vision n'est pas claire, dès qu'il y a un petit souffle, on abandonne. Le deuxième point, c'est l'authenticité. Il ne faut pas se traverser, il ne faut pas se faire passer pour ce qu'on n'est pas. Il faut rester soi et attirer à soi les gens que l'on veut en étant soi-même et ne pas devoir se déguiser pour attirer telle personne alors qu'on est à l'opposé
[00:40:35] de ce que l'on est. Et donc ça, c'est un point vraiment également important. Et le troisième point qui est très important, ça dépend de la situation familiale ou de la situation maritale de la personne, mais il est important que le partenaire de vie soit au courant de ce projet et à quel point ce projet tient à cœur pour pouvoir
[00:41:05] être le meilleur soutien. parce que parfois, quand on ne partage pas ce genre d'ambition, ce genre de projet, on se sent seul ou abandonné ou je n'ai pas de soutien mais parce qu'on n'a pas embarqué dès le départ. Moi, pour mon cas, ma femme, elle a été embarquée dès le départ, elle connaît et du coup, elle soutient parce que cette vision, elle la partage également donc c'est passé de quotidien. D'accord. Ok, et c'est sur ces bons mots
[00:41:34] qu'on va terminer cet entretien passionnant avec M. Massé Tosso. M. Massé Tosso, merci d'avoir accepté ces invitations et donc je vous dis à très bientôt et bientôt à bientôt pour un prochain épisode du podcast. Je vous dis ciao, ciao. Au revoir. Au revoir. Au revoir.